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samedi 29 janvier 2011

La mort et alors..

Oncle Roland  © bertrand desprez
 Mourir, ce n’est rien. Commence déjà par vivre. C’est moins drôle et c’est plus long.
Jean Anouilh
Il ne fait aucun doute qu’il existe un monde invisible. Cependant, il est permis de se demander à quelle distance il se trouve du centre ville et jusqu’à quelle heure il est ouvert.Woody Allen




Mortelle randonnée, et oui l'issue est connue et impossible de l'éviter. Des aprentis sorcier trouveront peut être le secret de l'éternité mais ce ne sera pas accessible au commun des mortels ! Seul quelques dieux vivant, Michael ou Zinedine seront élus...Alors avant toute anticipation péremptoire et devant ce chemin sinueux, vie et virages, détours et raccourcis, regardons la mort en face. Curieuse rencontre.
Mort à crédit, "suicide allée" dans l'Incal de Moebius ou euthanasie d'une fin annoncée. Attentat, guerre, glissement de terrain ou tremblement de terre. La mort est omniprésente sans vraiment être apparente. Décalage des images projetées, télévision ou cinéma, mouroir en retrait et crémation en zone industrielle. Que sont devenues les veillées où la mort avait un espace pour exprimer les rires comme les douleurs. 
Photographier les morts comme les vivants pour clore le récit, point d'honneur à s'effacer en image .
Certains photographes se sont engouffrés dans cette voie du silence, comment éclairer la mort ?
Je me souviens d'un magazine littéraire illustré par les photographies de Rudolf Schafer. La sensation intime d'apaisement m'avait profondément touché, une paix intérieure ? 
Ce premier tour d'horizon permet de voir les différentes interprétations de la mort par des artistes , des écrivains, des musiciens, des auteurs de livre  jeunesse, toute remarque sera appréciée pour un nouveau chapitre...
Oncle Roland © berttrand desprez

Oncle Roland © bertrand desprez

Oncle Roland © bertrand desprez


Au moment ou des questions quotidiennes sont posées tant par rapport au vieillissement de la population, de la gestion d'une fin de vie, des suicides un peu trop banalisé, il m'a semblé intéressant de parler de la mort.


Un été à Paris © bertrand desprez 

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Rudolf Schafer : http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/index.php/all/2005/08/22/de_la_necessite_de_vetir_les_morts
schafer
© rudolf schafer
Rudolf Schäfer, Der ewige Schlaf: Visage de morts
© rudolf schafer
http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/index.php/all/2005/08/22/de_la_necessite_de_vetir_les_morts
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André Serrano :


 “Les cadavres photographiés ne représentent pas la mort mais bien au contraire. Ils sont très présents, presque vivants. (…) La chair se ressent. D’ailleurs, dans la plupart des photographies, la couleur spécifique de la mort n’est pas encore visible. J’ai cherché avant tout à trouver la vie dans la mort.”

morgue(fatal meningitis II)
The Morgue (Fatal Meningitis II), 1991, Courtesy de la Galerie Yvon Lambert
morgue(heart failure I)
The Morgue (Heart Failure I), 1991, Courtesy de la Galerie Yvon Lambert

Cette fascination pour la représentation de la mort était présente dans le Romantisme au XIXe siècle, et notamment chez Géricault. Évoquons aussi les portraits mortuaires de cette époque qui consistaient à prendre les défunts vêtus de leurs plus beaux atours sur leur lit de mort juste avant l’inhumation. Serrano a pu s’introduire dans une morgue et y travailler. Il a essayé de respecter l’intégrité des modèles tout en s’assurant que leur identité demeurerait secrète. C’est pourquoi les photographies ont toutes des cadrages très serrés, il n’y a aucune vue d’ensemble. Le mystère de leur mort reste donc intact.
Il décide de montrer la mort au plus près, prenant ainsi le contre-pied de la pensée occidentale, pour qui la mort est devenue sujet tabou. On pourrait dire qu’il montre ce que l’on ne saurait voir, ce que l’on considère comme abject, poussé à son paroxysme. On peut parler de photographie plasticienne car Serrano tente de rendre esthétique un sujet qui ne l’est – à priori – pas du tout, en ayant recours au clair-obscur. Il travaille avec cette matière : les corps des défunts, qu’il parvient à sculpter grâce aux jeux de lumière.
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Louis Jammes
Morgue, 1993. © Louis Jammes













Rendre compte de la mort n’est pas chose aisée. Rendre compte des morts l’est encore moins, comme nous permet de le constater The Dead, qui, à mon avis, s’en tire avec certes quelques bonnes œuvres, mais surtout avec le mérite d’avoir consenti à ce que l’art explore l’un des sujets les plus difficiles de la vie.
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Nan goldin dans son travail autobiographique fût confrontée à la mort de ses proches...



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Le suicide de sa soeur marque Nan Goldin au fer rouge et lui donne à ressentir la violence de l’absence, lAraki  Nobuyoshi

Dans son oeuvre foisonnante, multiple et névrotique, Araki, photographe japonais a croisé la mort plusieurs fois, mais c'est surtout le décès de son épouse Yoko , raconté au fil des jours sous la forme d'un journal intime qui est la plus marquante.
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Nobuyoshi Araki : Moi, la vie, la mort

«Observer la vie aussi bien que la mort enlacée dans la vie, ou la vie enlacée dans la mort,  c'est cela l'acte photographique.» (Nobuyoshi Araki)

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Franco Zecchin dont j'ai parlé dans un précédent article a photographié la mort en direct comme de nombreux photojournalistes, Stanley Greene en Tchétchénie, Mac Cullin pendant la guerre du vietnam ou Weegee dans les rue new yorkaises. Une photographie en forme d'upercut, les corps couchés et souvent ensanglantés représentent un aspect  plus violent de la mort.
Vietnam - 1968 © Don Mc Cullin
N'oublions pas la photo universellement connue de Robert Capa "Mort d'un milicien"
mort d'un milicien  © ®obert ©apa



«“Le seul bon Tchétchène est un Tchétchène mort.” Général Ermolov, 1812, soit près de cinquante ans avant que le général américain Sheridan ne dise la même chose des Indiens. » Grozny Janvier 1995.


«En Tchétchénie, la peur vous colle à la peau. Elle vous suit comme votre ombre. La mort est partout, traînant son odeur, ses sons, sa réalité. L'armée russe opère environ 400 postes de contrôle sur l'ensemble du territoire. Autant d'occasions pour des soldats peu formés et indisciplinés d'exiger des pots-de-vin à chaque passage. Les rues sont piégées, la mort arrive sans prévenir. Quand il s'agit de photographier l'événement, il n'y a aucun lieu sûr. Il faut être dedans.»





Plaie à vif

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Manuel Alvarez Bravo



© Manuel Alvarez Bravo



























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Quelques tableaux glanés en chemin, la peinture ayant, bien avant la photographie, servie à décrire la mort sous toute ses formes, guerres, meurtres, tragédie.......
Jerôme Bosch
" La Mort de l'Avare "


le triomphe de la mort de Pierre Bruegel

Fichier:Rembrandt Harmensz. van Rijn 007.jpg
Leçon d'anatomie du docteur Tulp de Rembrandt

Fichier:Francisco de Goya, Saturno devorando a su hijo (1819-1823).jpg
Saturne dévorant son enfant de Goya

Ce tableau fait référence à la mythologie grecque, où Cronos (Saturne dans la mythologie romaine), pour éviter que ne s'accomplisse la prédiction selon laquelle il serait détrôné par l'un de ses enfants, dévore chacun d'eux à leur naissance.


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Portait de Bush à partir des portrais des soldats américains morts en Irak
http://www.liberation.fr/culture/0101160639-photos-des-cliches-de-cadavres-meurtris-reposes-ou-emouvants-exposes-comme-un-cimetiere-en-grande-bretagne-la-mort-par-bravade-a-bradford


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Dans la revue "Terrain" (revue d'ethnologie d'Europe) datée de mars 1993 :


"Dans tous les cimetières observés, la photographie rend présents les défunts et manifestes les relations de réciprocité entre les vivants et les morts : elle sert d'opérateur pour réintégrer dans une structure métahistorique le groupe social déchiré par la mort.".....
....Parfois plusieurs photographies encadrées sont placées autour de celle fixée sur la pierre tombale. A Nicastro, à Sambiase et à Gizzeria, on ajoute à côté de la photographie la carte d'identité du défunt sur laquelle se trouve parfois épinglée l'image d'un parent proche – mari, enfant, etc. – qui a lui-même accompli le geste pour signifier un destin commun et sa fidélité à la mémoire du défunt......



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La mort

Pourquoi la mort de quelqu'un est-elle toujours une sorte de scandale? Pourquoi cet événement si normal éveille-t-il chez ceux qui en sont les témoins autant de curiosité et d'horreur? Depuis qu'il y a des hommes, et qui meurent, comment le mortel n'est-il pas habitué à ce phénomène naturel et pourtant toujours accidentel? Pourquoi est-il étonné chaque fois qu'un vivant disparaît, comme si cela arrivait chaque fois pour la première fois? Telles sont les questions que pose ce livre sur la mort. Dans chacun de ses ouvrages, Vladimir Jankélévitch a essayé de saisir le cas limite, l'expérience aiguë : à son point de tangence avec ces frontières, l'homme se situe à la pointe de l'humain, là où le mystère, l'ineffable, le "je-ne-sais-quoi", ouvrent le passage de l'être au néant, ou de l'être à l'absolument-autre. Il s'attache ici à analyser un évènement considéré dans sa banalité et dans son étrangeté à la fois, dans son anomalie normale, son tragique familier, bref, dans sa contradiction. "Si la mort n'est pensable ni avant, ni pendant, ni après, écrit Jankélévitch, quand pourrons-nous la penser?" Et il entreprend cette tâche périlleuse: conter l'inénarrable, décrire l'indescriptible.


L'Homme et la Mort


La mort est ce qui identifie l'homme à l'animal et ce qui l'en différencie. Comme tout être vivant, l'homme subit la mort. A la différence de tout être vivant, il nie la mort dans ses croyances en un au-delà. Edgar Morin dégage les attitudes fondamentales des hommes et des cultures à l'égard de la mort. Il examine l'horreur de la mort, le risque de mort, le meurtre, et les deux grands mythes originaires de la mort : celui de la survie et celui de la renaissance. Il dégage les croyances concernant la mort dans les grandes civilisations historiques pour en arriver à la crise contemporaine de la mort et aux nouvelles conceptions biologiques sur les relations entre vie et mort.


Antropologie de la mort
Louis-Vincent Thomas (1922-1994) est le premier anthropologue à avoir étudié systématiquement les rites et savoirs liés à la mort depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours


Notre société, violente et mortifère, est néanmoins caractérisée par le déni de la mort. Celle-ci nous obsède, car elle est notre unique certitude, mais en même temps nous faisons tout pour l?oublier. D?autres sociétés, notamment en Afrique, ont une attitude différente. Quelle est donc la place de la mort en Occident ? Quelle est celle des morts ? Comment accepter notre destin de mortel afin de mieux vivre ? De ce livre monumental, Daniel Roche a écrit, dans les Annales, qu?il « peut-être considéré comme l?un des guides indispensables à nos interrogations collectives ».


Dans une facture romanesque, différents auteurs abordent la mort par des chemins éloignés:
La mort est mon métierRobert Merle comme Primo Lévi évoque l'horreur de la shoah, une mort programmée qui nous met face à notre responsabilité d'être humain...

Vaste méditation sur la mort, cette épopée comique aux relents de cauchemar, construite dans le plus pur style de l'épopée picaresque à la Don Quichotte, nous entraîne avec une virulence de ton parfois diabolique dans un monde où les morts se monnayent et se négocient, quand les vivants eux prennent l'allure de grotesques fantômes. Univers fantasmagorique où le mensonge, le délire et la logique du rêve se télescopent.





Mort à crédit





" Ce livre [Mort à crédit] furieux, qui gronde, cataracte, frappe comme un bélier, on n'a jamais fini d'en faire le tour, de le mesurer. C'est une œuvre satanique, s'il est vrai que l'enfer n'est que la privation de l'espoir. C'est un grand "Non !" vociféré à toutes les questions que pose la vie. "
    " Céline, vous pourrez bien désormais dire et faire tout ce que vous voudrez. Vous avez donné une voix au désespoir humain. Une voix qui ne se taira plus. "


Pierre Scize, Ceux qui n'aiment pas CélineLe merle blanc, 19 septembre 1936.



 Mort à crédit est pour moi le bouquin le plus important de ce siècle. Parce qu'il contient toute la détresse de l'homme. A côté du cri de Céline, moi, je pousse des plaintes de chiot qui a envie de pisser. Lui, il l'a balancée sa clameur ! Elle est intacte, satellisée au-dessus de nous. On ne peut rien y toucher. C'est toute la misère de la vie, toute l'angoisse, toute la mort. C'est plein d'amour, c'est plein de pitié, c'est plein de colère, c'est plein d'éclairs, de mains tendues, de poings brandis, de mains tendues qui se transforment en poings. Et puis de désespoir. Parce que le désespoir, c'est la vie. Lui l'a su."


Frédéric DardJe le jure. Paris : Stock, 1975.



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Enfin le remarquable "Mourir" d'Arthur Schnitzler:

« Elle releva soudain les yeux, de grands yeux qui ne pleuraient plus. Puis elle se précipita vers lui, se cramponna à lui, le pressa des deux mains contre sa poitrine. Elle murmura : “Je veux mourir avec toi.” Il sourit. “Ce sont des enfantillages. Je ne suis pas si mesquin que tu le penses. Je n’ai au reste pas du tout le droit de t’entraîner avec moi. »


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La mort s'accompagne en musique:


«Évoquant la peine, le deuil ou accompagnant le disparu jusqu'à sa destination finale, la musique remplit une fonction rituelle attestée dans les sociétés les plus diverses pour devenir, dans le cadre de la culture occidentale, un champ majeur de création, et jusqu'à un certain point devenu autonome, qui a inspiré de nombreuses oeuvres et des chefs-d'oeuvre qui posent directement la question des rapports entre la musique et la mort.» (J. Lévy, «Les musiques et la mort», Frontières, vol. 20, n°2, 2007, p. 7)


Mozart, Cherubini, Berlioz, Verdi, Fauré, Duruflé, pour ne citer que les plus classiques, et plus près de nous Krzyztof Penderecki (1984), Roman Maciejewski (1960), Andrew Lloyd Webber (1984) présentent des requiem qui non seulement sont monumentaux mais invitent à la profondeur méditative, au retour réflexif sur la condition humaine, par le seul fait de leurs propositions musicales.» («Quand les mots manquent...Travail de deuil, rituel et musique»,Frontières, vol. 20, n° 2, p. 14)














Certains chanteur comme Georges Brassens s'empare du thème pour le détourner, le politiser lui donner une profondeur:
-la balade des cimetierres
-les croques morts améliorés
-mourir pour des idées
-Pensée des morts


et le grand Jacques bien sur:















Mc Solaar plus récemment avec "Armand est mort"


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A noter un site québécois "Encyclopédie sur la mort" qui répertorie de nombreuses informations sur les aspects culturels, philosophiques,sociologiques, bibliographiques ....






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Dans le foisonnement de la littérature jeunesse, on trouve quelques livres évoquant la mort avec plus ou moins de succès, dernièrement j'ai repéré ce très beau livre:

Au revoir blaireau

et celui-ci:


Dans « La visite de Petite Mort », Kitty Crowther donne à l’horrible faucheuse (image d'Epinal aussi vivace qu' effrayante) le visage d’un enfant. Et Petite Mort ne comprend pas, souffre de la peur, de l’immense incompréhension qui l’entoure, ce ne sont que visages fermés et corps transis de froid qui l’accueillent. Mais Petite Mort, un jour, rencontre une petite fille qui lui sourit…
Je ne vous en dirai pas plus… Ce livre est à lire, à regarder juste pour soi, avant de le partager avec des plus petits que soi. Vous risquez d’être étonné de son accueil auprès des jeunes lecteurs…



Claire en Suède © bertrand desprez
à bientôt............................

lundi 24 janvier 2011

Une île entre le ciel et l'eau...


île  © bertrand desprez

Tête de pont, l'îlot cérébral nous joue des tours, fulminant lorsqu'une violente tempête secoue neurones et   synapses. Le choc électrique ou volcanique nous transporte, notre île comme planche de salut, s'accrocher pour ne pas être projeter vers l'océan des sirènes, absorbé corps et âme par les abysses de l'imagination. Oh tête, joue nous des tours, île des rêves impossibles, emporte Robinson et aventurier. Le vent chasse les mauvais esprits et découvre les trésors enfouis au creux de notre mémoire. Ile secrète pour un voyage en solitaire.

Un des grands mythes de l'homo-urbanicus est de s'enfuir sur une île déserte pour se ressourcer, se retrouver enfin seul après avoir twitter, facebouquer, blackberriser et trottiner de ligne en ligne, bus, métro, reur et piste cyclable en roller. Mais que se passe-t-il après quelques jours à arpenter les contours de l'île, son chemin de ronde ? L'île n'est-elle pas un piège, un mirage....une prison ! Demandez aux bagnards de l'île du salut ou aux prisonnier d'Alcatraz. Les iliens sont des êtres à part, un peu méfiant, souvent envahis, se protégeant sur les hauteurs comme en Corse ou en Grêce. Souvent volcaniques, elles inspirent des écrivains, des cinéastes, des poètes, des musiciens:

Stromboli la sicilienne devient un merveilleux film de Rossellini avec Ingrid Bergman
Au trésor pour Stevenson, livre de chevet des pirates
Robert Merle s'empare du pacifique
et la mystérieuse de Jules Verne nous fait vivre des expériences étranges
une îles aux esclaves où Marivaux décrypte les rapports sociaux
l'île des gauchers de Jardin..à lire de la main droite
et HG Wells qui peuple une île de monstres sous la coupe du Dr Moreau
l'île de Jacques Brel et Belle-île de Voulzy
Enfin l'île noire de Tintin et l'île des Zertes de Ponti pour tous les enfants, petits et grands !

Il n'est pas elle
Aile n'est pas île
Voler et se lover
Robinson des sens
Quelques îles ou archipels m'ont marqué, voici une liste non exhaustive de lieux paradisiaques, étranges, éloignées, désertiques ou exotiques. Mais c'est surtout "les Kerguelen" qui m'auront longtemps fait fantasmer. J'ai raté le côche, 25 ans plus tôt quand les Terres Australes voulaient m'envoyer 3 mois là bas, j'ai hésité puis refusé.... Un autre ami photographe P. Lopparelli (Tendance Floue) a fait le voyage..au bout du monde !

carte kerguelen



Le 12 février 1772, dans le sud de l'océan Indien, Yves-Joseph de Kerguelen de Tremarec aperçoit une terre où il croit voir le continent Austral, et lui donne le nom de "France australe". Il fait débarquer un marin pour prendre possession du territoire au nom du roi. Il s'agit en fait des îles Kerguelen qui seront nommées ainsi par James Cook en 1776.




Le début du 19e siècle est marqué par de nombreux séjours de chasseurs de phoques, la plupart britanniques, ainsi que de rescapés de naufrages, fréquents autour de l'archipel. Prévenu de certaines prétentions britanniques et australiennes, le gouvernement français ordonne la prise de possession officielle des îles Kerguelen. Le 1er janvier 1893, l'aviso l'Eure effectue une première prise de possession officielle en Baie de l'Oiseau. Le 7 janvier, une nouvelle cérémonie est faite à Port-Gazelle et un dépôt de vivres pour naufragés y est déposé.
Un décret du gouvernement français du 21 novembre 1924 rattache les îles Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam au district des " îles éparses " dépendant de la province de Tamatave à Madagascar, colonie française à l'époque. Puis, en 1955, elles deviennent un district des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) et forment ainsi un nouveau Territoire d'Outre-Mer (TOM).
On y importe à partir de 1955 des machines mises au point en Australie destinées à l' usine phoquière qui sera construite en 1957 pour le compte de la Société industrielle des abattoirs parisiens (Sidap). L'usine fermera dans les années 1960. Le matériel ne sera rapatrié à la Réunion qu'en 2005 à la suite d'un don de la famille Péchenart.
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Iles d'Aran en Irlandes :
L'Irlande est rebelle, une île pluvieuse et venteuse, de pierre et de tourbe. Verte comme une pomme à croquer, des chemins sinueux au coeur du Conémara. Beaucoup l'on quittée pour de lointains horizons, new york ou new zéland, les hommes se sont battus pour la rendre indépendante, guerre de religion. Belfast s'est partagée entre deux communautés puis appaisée, braises encore visibles. Mais c'est l'irlande secrête et gaélique qui fascine, les tempêtes mémorables sur les îles d'Aran. 
Les premiers hommes se sont, semble-t-il, installé dans l’archipel il y a 4000 ans, deux millénaires après avoir pris possession du Burren. On prétend généralement qu’il s’agissait des Fir Bolg (hommes-culotte ouhommes-foudre selon les historiens), des artisans-guerriers au physique proche des saxons ou des vikings venus de l’actuelle Belgique. En réalité, personne ne sait réellement qui étaient ces audacieux conquérants. Ni ce qui les a poussés à coloniser des lieux si manifestement hostiles, si impropres à la vie ? Vaincus par des tribus ennemies, peut-être s’étaient-ils tout simplement enfuis, avec les pauvres biens dont ils disposaient et quelques bêtes, à bord de leurs embarcations primitives, ancêtres de ces fameux currgahs dont on voit encore quelques spécimens en baie de Galway.




Série De Galway aux  Iles d’Aran : Launching a Currah. © Courtesy of Trinity College Dublin. – Cliquez pour voir la photo suivante






Les Îles d'Aran, Inisheer est ici appelée Inis Óirr.Série De Galway aux  Iles d’Aran : Galway Hooker of Inis Ourr. © Courtesy of Trinity College Dublin. – Cliquez pour voir la photo suivante
Série Les Iles d’Aran : Martin MacDonnchadha. © Courtesy of Trinity College Dublin. – Cliquez pour voir la photo suivante

 photographies de John Millington Synge (1871—1909), grand dramaturge irlandais.


En gaélique, elles se nomment Inis Mór (la Grande île), Inis Méain (l’île du Milieu) et Inis Oírr (l’île de l’Est). Situées à l’extrémité ouest de la baie deGalway, au sud du Connemara, elles sont un prolongement du Burren (comté de Clare), ce fascinant désert karstique fait d’immenses dalles de calcaire parsemées de blocs de roches (clints) et d’une multitude de crevasses (grykes) plus ou moins profondes, à l’image de nos lapiez alpins (Désert de Platé) ou pyrénéens (Pierre Saint-Martin).


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Les îles Eoliennes :
Les Îles Éoliennes sont aussi appelées Îles Lipari, la plupart sont arides et venteuses, et deux d'entre elles sont des volcans actifs : Stromboli et Vulcano.






Elles émergèrent des fonds marins à des époques différentes. Les plus anciennes sont Panarea,Filicudi et Alicudi. Ensuite apparurent Lipari et Salina, puisVulcano et Stromboli.

Les éoliennes depuis l’antiquité, furent colonisés dèjà à l’époque néolithique pour l’exploitation de l’obsidienne matiere imbattable pour fabriquer les outils qui servent à couper.






Entre les XVI et XIV av J.C les iles devinrent une étape commerciale importante sur la route de l’étain, qui des iles britanniques descendait jusqu'à l’orient en passant par le détroit de Messine.



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La Sicille :
Cliquez pour agrandir la carte
Tout a été dit sur la Sicile, envahie plusieurs fois , jamais conquise, carrefour des civilisations, c'est la plus grande île de la Méditerranée. Elle s’est forgé un cadre où, sous un même soleil, se retrouvent de fabuleux temples grecs, des châteaux et des cathédrales érigés dans un style empruntant au roman, aux Byzantins et aux Arabes, des jardins orientaux, des palais et des églises au baroque tardif hispanisant.
La Sicile et le Parrain, la sicile et ses fabuleuses mozaïques de la Villa Casale vers Piazza Amerina.
La Sicile d'un grand photographe de Magnum : Ferdinando Scianna:
Les fêtes religieuses, le thème qui a révélé le photographe. Ici, un cliché pris à Sant'Alfio, en 1963.
Fête religieuse 1963  © ferdinando scianna
© Franco Zecchin

© franco zecchin

De 75 à 90, Franco Zecchin a photographié les crimes de la mafia sicilienne. La rage au ventre mais sans larme à l'oeil

" La Sicile est pour moi comme une métaphore. A la fois berceau de l'humanité occidentale, ne l'appelait-on pas la Grande Grèce? Et à la fois une terre d'accueil qui a su tirer parti de chaque invasion. C'est la tragédie et la comédie unuiverselle(...). Franco Zecchin ....



Villa Casale

Villa Casale


La Sicille  © bertrand desprez




la Sicille  © bertrand desprez



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L'île Rishiri (利尻島Rishiritō?)
 est une île du Japon qui se situe dans la mer du Japon, au nord-ouest de Hokkaidō. L'île Rishiri est formée par un cône volcanique éteint, le mont Rishiri, haut de 1 721 m, qui fait partie de la liste des 100 montagnes célèbres du Japon.
Avec l'île Rebun et l'île Sarobetsu, Rishiri forme le parc national de Rishiri-Rebun-Sarobetsu. Les principales activités économiques de l'île sont la pêche et le tourisme. L'île a une circonférence de 63 km et une superficie de 183 km2.



 Lors d'un voyage au Japon dans la province d'Hokkaïdo, je pris un ferry de Wakkanaï pour l'île de Rishiri. Pris dans une tempête, nous fûmes obligés de rester plusieurs jours car la mer était démontée et le ferry ne pouvait repartir. Une île peut alors devenir prison, surtout en plein hiver par -20 °...


Rishiri  © bertrand desprez 1999

Rishiri  © bertrand desprez 1999


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Capri, la perle







Capri  © bertrand desprez





la grotte bleue  © bertrand desprez




Capri  © bertrand desprez






Capri  © bertrand desprez



















Capri  © bertrand desprez


























Capri  © bertrand desprez


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île de Bali



Bali  © bertrand desprez



Bali  © bertrand desprez



Bali  © bertrand desprez



Bali   © bertrand desprez
Bali  © bertrand desprez


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Cuba si


Pour Air France magazine, je suis parti à Cuba en 2003, explorer l'univers de la danse. Le ballet national, les compagnies de dance contemporaine, l'influence hispannique du flamenco, le balet de la télévision. Fidel est toujours là, son frère est aux commandes, le peuple danse pour oublier, regardant l'horizon et sa ligne de fuite...

Cuba  © bertrand desprez









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Les îles Canadiennes




L'équipe de hockey de Gore Bay de l'île Manitoulin (Ontario), en 1921
Carte de l'aire visée par le traité du 6 octobre 1862 [Traité de l'île Manitoulin]En 1862, seulement 1200 Autochtones (200 occupaient l'île en 1836) s'y étaient installés dans 12 villages, dont les principaux étaient Manitowaming et Wikemikong. Comme dans le cas des Saugeens, la pression démographique des colons blancs, tout particulièrement sur les pêches locales, exigea un nouveau traité. Le gouvernement affirmait que le traité de 1836 devait être révoqué, car il n'y avait pas suffisamment d'Autochtones qui étaient allés habiter dans l'île. Sans tenir compte de l'opposition des Autochtones, l'île fut arpentée sans leur approbation. Après l'arpentage, William Spragge, directeur adjoint des Affaires indiennes, demanda la tenue d'un conseil général à Manitowaming à l'automne de 1862. Finalement, tous les Autochtones acceptèrent de vendre, sauf les Wikwemikongs, qui conservèrent la propriété de la péninsule orientale de l'île. 


Pays en soi, l’île Manitoulin déborde de légendes autochtones et d’artisans renommés. L’île du Grand Esprit est l’endroit idéal pour ceux qui s’intéressent à la spiritualité, à l’art et à la culture.
Le rythme des tambours ancestraux et des danses traditionnelles éblouit. Avec ses neuf pow-wow, dont celui de Wikwemikong, le plus vieux de l’Est du Canada, l’île Manitoulin est un lieu authentique où vous pourrez vivre une expérience amérindienne.

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Une carte sur les murs du Centre culturel du Pharos








Chios, île refuge, île prison







« Nous reprenons la mer, l’âme navrée, contents d’échapper à la mort, mais pleurant les amis. Nous gagnons Aiaié, une île qu’a choisi pour demeure Circé, la terrible déesse douée de voix humaine, Circé aux belles boucles, une sœur d’Aiétès, aux perfides pensées : tous deux doivent le jour au Soleil des vivants, qui les eut de Persé, la nymphe océanide ».
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l'île de Houat :


J'ai évoqué dans un article de 2010, cette île minuscule, au large de Quiberon. Un petit paradis, au micro-climat propice à la rêverie, les plages de sable blond, un petit port de pêche et quelques habitants jouant  


" Les Rivaux de Painful Gulch "
de Goscinny. Pas de voitures, quelques chemins de douaniers vous emmènent au bout de l'île ...








île de Houat  © bertrand desprez


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LITTERATURE:

Les îles

*"Rien n'est vraiment dit dans ce livre. Tout y est suggéré avec une force et une délicatesse incomparables.Cette langue légère , à la fois exacte et rêveuse, a la fluidité de la musique.Elle coule ,rapide, mais ses échos se prolongent... 
Grenier nous parle seulement d'expériences simples et familières dans une langue sans apprêt apparent. Puis, il nous laisse traduire, chacun à notre convenance.A ces conditions seulement, l'art est un don, il n'oblige pas. Pour moi qui ai tant reçu de ce livre , je sais l'étendue de ce don, je reconnais ma dette..."

Ces quelques mots sont extraits de la préface d'Albert Camus .

J'espère vous avoir donné l'envie de lire ce livre

*"Et j'envie, sans amertume, j'envie, si j'ose dire, avec chaleur, le jeune homme inconnu qui, aujourd'hui, aborde ces Iles pour la première fois...

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L'Île
Le soleil brillait à perte de vue sur la houle longue du Pacifique et le Blossom, ses trois mâts penchés à bâbord, recevait par le travers une brise Sud-Sud-Est... Purcell prêta l'oreille. Bien qu'une île fût proche, il n'entendit pas de cri d'oiseau. Sauf quand une lame déferlait, l'océan était silencieux. Mais il y avait autour de Purcell ces bruits qui, par jolie brise, lui faisaient toujours plaisir : le choc des énormes poulies de bois, la vibration des haubans, et au-dessous de lui, derrière son dos, le passage de l'étrave dans l'eau, doux et continu comme une pièce de soie qu'on déchire.
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Etrange terre que celle de l'île des esclaves où les rôles sont inversés entre maîtres et valets. En transformant le théâtre en une île utopique, Marivaux met en scène de nouveaux rapports sociaux, fragiles et ambigus, où se reflètent tous les paradoxes de la société des Lumières.
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L'île au trésor
L'aventure fait irruption dans la vie de Jim Hawkins le jour où un vieux marin balafré vient s'installer à l'auberge de ses parents. Pourquoi l'homme a-t-il peur ? Qui veut lui faire la peau ? Le secret de l'île au trésor devient bientôt celui de Jim. Sur le navire qui les mène vers le trésor, Jim et ses amis sont en grand danger. Echapperont-ils aux pirates, prêts à verser le sang pour s'emparer de l'or ?

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L'île mystérieuse
Pour échapper aux Sudistes, pendant la guerre de Sécession, cinq Américains s'enfuient en ballon. Ils sont surpris par une violente tempête et se retrouvent échoués, démunis de tout, sur une île déserte et inconnue. Alors la vie s'organise, grâce à l'exceptionnelle ingéniosité de Cyrus Smith et à la collaboration active de tous. Cependant, des phénomènes étranges se produisent que les cinq naufragés ne savent expliquer.
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L'Ile des Gauchers
Dans un archipel du Pacifique Sud ignoré des géographes, l'île des Gauchers abrite une population où les droitiers ne sont plus que l'exception. Mais là n'est pas le plus important. Cette minuscule société, fondée par des utopistes français en 1885, s'est donné pour but de répondre à une colossale question : comment fait©on pour aimer ? Sur cette terre australe, le couple a cessé d'être un enfer. C'est l'endroit du monde où l'on trouve, entre les hommes et les femmes, les rapports les plus tendres. Voilà ce que vient chercher, dans l'île des Gauchers, lord Jeremy Cigogne. A trente©huit ans, cet aristocrate anglais enrage de n'avoir jamais su convertir sa passion pour sa femme Emily en amour véritable. A trop vouloir demeurer son amant, il n'a pas su devenir un mari.
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La justice des hommes n'étant pas, en ces temps de royauté absolue, ce qu'elle aurait dû être, que peut faire un petit paysan accusé d'un crime qu'il n'a pas commis ? Fuir et gagner la mer, où l'attend la vie d'un "gentilhomme de fortune". Ainsi commence l'aventure d'Antoine. Elle le conduira, dans le sillage d'une troupe de hors-la-loi venus de toutes les contrées d'Europe jusqu'aux îles des mers chaudes où Français, Anglais et Espagnols s'affrontent à boulets rouges pour s'assurer le contrôle de la route de l'or. Historien autant que romancier, Robert Margerit (Prix Renaudot en 1951 pour son roman "Le Dieu nu") s'est inspiré d'anciennes chroniques pour faire revivre sous nos yeux le monde passionnant de la flibuste. Et nous voilà entraînés, tout comme son héros, à la suite de ces hommes perdus de réputation mais assoiffés de liberté qui ne reconnaissent qu'une seule maîtresse : la mer. 







Sous le ciel torride de ces lointains climats, les passions s'exacerbent et l'âme humaine se montre enfin dans sa nudité. Car par-delà la reconstitution minutieuse d'une époque fascinante, c'est de l'éternelle insatisfaction des hommes que nous parle ici le romancier, habile à démêler les liens que tissent partout et toujours l'amour, l'argent et le goût du pouvoir, avec leur cortège attendu de crimes et d'actes d'héroïsme.

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Seul survivant d'un naufrage, Edward Prendick est recueilli sur une île des mers du Sud par un personnage des plus singuliers : le docteur Moreau. Il découvre avec terreur que l'île est peuplée de créatures monstrueuses, mi-hommes mi-bêtes, vivant sous la domination du docteur Moreau et de son assistant, l'inquiétant Montgomery. Des créatures que de sombres événements vont pousser à la révolte

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CINEMA :
Fichier:Ingrid Bergman in Stromboli.jpg
Stromboli est considéré comme un classique du néo-réalisme italien, l’omniprésence du volcan, l’âpreté de l’environnement géographique et social, et les différences sociales des personnages du couple en sont les éléments principaux. C’est aussi l’occasion de peindre une microsociété, en marge du monde, dont l’existence est conditionnée par les rythmes de pêches et l’activité du volcan. L’insularité du cadre augmente le caractère oppressant de la situation et le sentiment qu’il n’y a pas d’issue. Rôle difficile pour Ingrid Bergman dont le regard transmet toute la détresse. Une éruption imprévue, mais bienvenue au regard du scénario, eut lieu pendant le tournage.


Un monastère orthodoxe sur une île du nord de la Russie. Un moine perturbe la vie de sa congrégation par son comportement étrange. En effet, selon la rumeur, l'homme posséderait le pouvoir de guérir les malades, d'exorciser les démons et de prédire l'avenir... C'est en tout cas ce que croient les étrangers qui se rendent sur l'île. Mais le moine, qui souffre d'avoir commis une terrible faute dans sa jeunesse, se considère indigne de l'intérêt qu'il suscite...

LIVRES JEUNESSES ET BANDES DESSINEES
L'île noirePas moins de trois versions différentes pour L'Île Noire ! Ce septième cru de Tintin a en effet été fait, d'abord, en noir & blanc, en 1938, avant d'être colorisé en 1943 (dessins refaits). Mais l'Angleterre râlera auprès d'Hergé, prétextant que l'album ne représentait pas assez bien les décors, maisons, etc du pays, et pour leur faire plaisir, Hergé refera entièrement les décors en 1965 dans une ultime version. On note d'ailleurs un déséquilibre, parfois, entre les décors et les personnages. Et des couleurs nettement plus grasses et foncées que de coutume. La version actuelle est la version la plus récente, de 1965. L'album est une réussite de plus, même si j'ai mis du temps à l'aimer (je ne sais pas pourquoi - sans doute à cause des couleurs trop sombres - , mais au départ, je n'aimais pas du tout cet album). L'action se passe en Angleterre et Ecosse, et s'achève sur la fameuse Île Noire, inspirée par un lieu situé dans le Finistère, près de Morlaix. 

La fameuse Île Noire, qui n'apparait que dans les dernières pages (dans le fameux dénouement, un des plus réussis de la série), est donc inspirée par un lieu situé dans le Finistère, le Phare de l'Île Noire, en baie de Morlaix. Mais il y à surtout d'autres références : le Vieux-Château de l'île d'Yeu, l'île d'Or (dans le Var) ou le château de Lochranza, en Ecosse. L'Île Noire, pour finir, est un excellent cru de Tintin, rempli de suspense et d'action. C'est le premier album à mettre en scène le docteur Müller, qui reviendra dans deux albums par la suite (avec un physique légèrement différent, visage plus allongé). Un album culte et très anglais ! 




Sur l'île des Zertes
Jules, le Zerte, est fou amoureux fou d'une brique sans visage et sans coeur, à qui il offre des fleurs. Il vit sur une île ensoleillée en compagnie d'autres Zertes et de son ami Diouc le clou, autrefois cloué au sol par le Martabaff... Emprunt de folie douce, le monde tendre, drôle et poétique du livre, séduit autant les adultes que les enfants (dès 3 ans). Récompensé plusieurs fois pour la qualité des illustrations et l'originalité des récits, Claude Ponti est un auteur de référence.