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samedi 27 mars 2010

l'oeil musical ou quelques notes lumineuses..











Un battement de cil, un clin d'oeil, une paupière qui palpite, une pupille qui s'éveille, l'iris musical, une symphonie de lumière, enfin des notes lumineuses dans le secret des ateliers, voilà un parcours pour un oeil musical. Des images glanées au coeur des Yvelines, département soudain placé sous la magie de la facture instrumentale.




















De Philippe Rault et ses cuivres suspendus, aux Damico's basse électrifiée pour des blues-rock enfiévrés en passant par Mantes la Jolie ou dans une même rue, Selmer , côté saxophone et Buffet-Crampon côté clarinette émerveillent les musiciens du monde entier. Je n'oublierai pas les crins mongols dressés pour des archets par l'atelier de "Lutherie en Seine", les Paparaldo's et leur guitares de rêves...


















Le bois, l'ébène, le cerisier, le cuivre, l'argent et l'or autant de matériaux où l'oeil vient chercher la lumière. Dans le silence, car rare sont les notes jouées par les luthiers, mais partout l'âme de la musique vibre au coeur des instruments, certains attendant patiemment le musicien qui saura les sublimer.


une expo et un livre à Monfort l'Amaury, voir invitation plus loin


© bertrand desprez

mardi 16 mars 2010

Gueule de loup





D’accord c’est un grand loup bleu et alors ? Pourquoi le loup ne serait pas bleu ! Ce n’est juste qu’une tête sur une grande carte. Mais profonde et remplie d’eau glacée. Un loup, de l’eau, une carte ? Quelle est cette étrange histoire ?


Celle du Lac Supérieur, le plus grand des lacs terrestres, la plus grande réserve d’eau douce, coincée entre le Canada et les Etats-Unis.



Des ours, de grandes réserves sauvages, des territoires pour les peuples amérindiens, des papeteries fragilisées par la crise et des mines de cuivre désaffectées.


Et surtout de belles tempêtes, un peu de glace, quelques villes perdues côté canadiens et un grand port minéralier côté américain. Voilà où je retourne marcher pour un deuxième épisode, à bientôt.


© Bertrand Desprez


lundi 15 mars 2010

Jeu de mot en images..








Jeu de mot, trois lettres attachées, m, o, t, chacune avec son histoire, sa forme, son esprit. Alors jeu dis, jette les dés, hop six, face contre terre, l’un possible. Monte un col qui devient un cou de pou, remplit un pot, fait un rot de rat. Revenons au m, plutôt en jambes, il minaude ce mielleux mineur. Alors que l’ o se love tout en rondeur, origine des étonnements. Quant au « t » simple soldat, le bras horizontal pointant un tir tendu. Tout est si simple, faire des jeu-x de mot-s, pluriel x ou s, on oublie, donc jeu de mot. Un mat mou par son moi de mai met dix mules à mal. Les courtes syllabes sonnent justes. Des pics, des pets, des pans ! il va sans dire qu’un mot bien servi se digère plus facilement. L’épi se doit d’être un art du supplément. Car os de sel. D’ailleurs l’art du gras-double : sot nez des tirs à blanc, peau tôt ôtée des ors durs. Sans fin. Motus et cousus, les us du mot ; si faire saliver avant d’éjecter, alors la fusée enfile des perles de cumulus, cousus de fil blanc. Je motorise des l et des g pour glaner motifs d’animaux, croco, lama, rhino et toutou. Zoo né des étoiles. Ah ni maux, ni vers durs, simplement prendre la lettre au mot. Oh le z ! F, a, c le f, assez d’oubliette pour la tour. J’aime la fée. Ces deux œufs collés, coiffés d’un accent, la fête ! Un peu soldat courbé, ce f se prend pour un t. Fallait-il qu’il s’échine à relever la tête ? Non ! Finir hanté, infusé, hors de question. Fois de « f », si « t », six croix, foutaise et foutriquet, je file à l’Anglaise, yes de yes. Car les grands Bretons sont dingues des trois lettres. Pig, big, bug, bag, bad, sad, bed, red, fat, fix. Queue de langue et pourquoi pas rond de jambe alors vive l’arène. Des picadors portent pics et pâques. Œufs vrais sans coquilles, à plat, mi-mollets aux ras des chevilles. Débrouillez vous pour la révérence, queen-queen disait le pingouin, pauvre potiche perdue, perds son latin et retrouve l’heure grecque. Il est gamma moins epsilon. L’alphabet y perd la tête mais pas les maux. Jus de crâne ou mot râleur, les verbes s’enrhument sans la présence d’une voix légère. Son harmonieux des cordes à nœuds, ut grimpes aux riz d’o, ah ce « o » ! toujours rond comme un o-bu d’eau-de-vie.Vite S majuscule sauve l’o minus d’un naufrage. Pas de mot sans navire, l’arche de noë veille sur les lettres perdues.


ps: les trois images sont issue d'un travail avec des enfants dans le cadre de "Déclics et des classes" à Paris




© Bertrand Desprez 2010

dimanche 14 mars 2010

Faire le poirier et manger une vague

Faire le poirier, manger une vague et s’envoler vers le ciel puis s ‘écrouler dans l’herbe, grimper aux arbres et jouer à se faire peur, enfin, confectionner des masques pour mieux les retirer en poussant des cris. Joie du jeu, jeu de l’oie, les images se succèdent alors pour construire une histoire fantastique.

Connaissance de la vie, simple regard en éveil, l’album de famille organise la mémoire des émotions vécues. Lumière des instants partagés, l’enfance balise des territoires encore vierges.


Quand la nature, au diapason, affirme un corps à corps émotionnel, les sens prennent toutes leurs mesures.

Musicalité des rires, intensité des vies parcourues, chaque instant suspend son vol. Joies des découvertes et mystère de l’inconnue.

Bertrand Desprez

samedi 13 mars 2010

La marche selon..

"Entreprendre de vivre une vrai vie, c'est entreprendre un grand voyage",
ainsi parlait Thoreau, écrivain, philosophe américain



" un homme avant de parler doit voir" toujours Thoreau

"Je n'avais plus de souci sur moi-même; d'autres s'étaient hargés de ce soin. Ainsi je marchais légèrement, allégé de ce poids ; les jeunes désirs, l'espoir enchanteur, les brillants projets remplissaient mon âme.",

Rousseau dans Les Confessions 2


"Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose dire, que dans les voyages que j'ai fait seul et à pied...je dispose en maître de la nature entière. mon coeur errant d'objet en objet s'unit, s'entourent d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux",

toujours Rousseau parlant de ses marches solitaires
"nous n'allons pas faire demi-tour" Gandhi

" les orteils se dressent pour écouter" Nietzsche
La marche peut prendre différentes voies, du vagabondage philosophique au pèlerinage, expérience spirituelle.
Errance, fuite comme Rimbaud, engagement politique comme Gandhi.



"Allons ! La marche, le fardeau, le désert, l'ennui et le colère", la rage de Rimbaud


Il y aussi les marches quotidiennes, de proximité, celles qui rythment le quotidien . Nouriture du corps et de l'esprit


Frédéric Gros en parle très justement dans un très beau livre " marcher une philosophie". Car l'homme avant tout est né pour marcher à la rencontre des autres et pour essayer de se révéler, de se découvrir.

Lors de mes voyages, mêmes les plus immobiles, j'ai toujours privilégié la marche pour mieux "voir", l'oeil en marche.

Bertrand Desprez 2010

vendredi 12 mars 2010

Equilibres







Équilibres


Posées, déposées,


Reposées, superposées


Dessus, dessous



Dedans, dehors


Suspendues, silencieuses

Solides, surfacées


Verticales, volontaires

Vulnérables, virevoltantes




Allongées, angulaires


Arrondies, apaisée

Tendues, tournées




Tapies, timides





Immobiles, intrépides

Isolées, itinérantes



Élancées, étonnantes

Exhibées, équilibrées.



Bertrand Desprez , Villa Corot 2005

jeudi 11 mars 2010

LOUIS et " Rivière de plumes"



Louis



J'ai rencontré Louis quand il fréquentait le lycée Jules Ferry. Il venait d'avoir 14 ans et je le photographiais pour la première fois, vêtu de sa blouse blanche de physique-chimie. Je commençais mon essai photographique sur l'adolescence. Pendant trois ans, j'ai vu Louis de nombreuses fois et notamment lors de ses premiers concert au lycée ou dans des bars vers la gare de l'est. Il avait déjà cette poésie, cette énergie et cette fragilité qui le caractérise.






Puis vint le premier groupe officiel IKA, de nouvelles images Glam-rock. Le temps marqua quelques points mais nous avons réussi à nous retrouver par moment pour partager nos expériences, lui sur la scène et moi derrière mon oeil en vadrouille.



L'année dernière , Louis était secret, un projet fou, un nouveau disque, impossible d'en savoir plus....Enfin la nouvelle, le deuxième rôle dans "le Refuge", un film de François Ozon, la musique du film et un nouvel album.





Il me demanda de faire le visuel de la pochette, une nouvelle histoire. Un aller retour vers St-Malo, et je l'emmenais alors dans un endroit magique , tellurique, La Garde Guérin à St-Briac.
Un petit matin glacé, une mer calme pour nous accompagner entre ciel et terre.



J'ai vu le film, un samedi après midi, Louis était dans la salle, moment curieux, le voir sur l'écran, juste et émouvant, puis le féliciter pour ses premiers pas d'acteur.

le disque sort bientôt "rivière de plumes", à écouter rapidement.
© bertrand desprez